LA CGT alerte le Conseil de surveillance !

Déclaration CGT au conseil de surveillance du 30 Juin 2022

Lors du dernier conseil de surveillance la CGT alertait sur le manque d’effectifs soignants avec toutes les conséquences que l’on connait : une dégradation importante de l’accès et de la qualité des soins.

L’été qui arrive inquiète, à juste titre, de nombreux agents.

Certains s’interrogent sur leur capacité à supporter des conditions de travail profondément dégradées et surtout en l’absence de perspectives d’amélioration. Ces agents nous disent, pour la plupart, être attachés à leur métier, mais ne plus pouvoir supporter son exercice dans de telles conditions qui met en péril leur santé physique et psychique.

La perte de sens et l’augmentation de la tension professionnelle impact tous les soignants, les plus expérimentés doivent veiller sur l’équipe et les plus jeunes gérer des situations complexes auxquelles ils n’ont pas été préparé par leur formation initiale.

A cela s’ajoute les difficultés de collaboration avec certains médecins, souvent débordés, parfois peu à l’écoute ou peu sensibilisés au travail à l’hôpital et aux spécificités du service public.

L’instabilité des plannings et de nombreux rappels sur les jours de repos majorent l’épuisement des agents. L’exercice légal du droit au repos doit être sanctuarisé, c’est un élément fondamental de sécurisation des soins et de la fidélisation des agents.

Par ailleurs, Il n’est plus rare de voir des services fonctionner en deçà des effectifs minimums. Le niveau de tension au sein des unités est en progressive et perpétuelle augmentation.

La CGT tient à alerter le Conseil de Surveillance que le choix de l’ARS porté par la Direction et la CME, de prioriser les nouveaux projets n’est pas indemne de conséquences. Les soignants sont dans l’incompréhension : dans le contexte connu de difficultés de recrutement, les agents qui intégreront les nouveaux projets ne seront pas remplacés sur leur unité.

Pour la CGT, il est urgent de renforcer les structures existantes qui restent indispensables, la sécurisation de leur fonctionnement étant indissociable de la sécurité des soins.

Nous tenons à rappeler qu’a minima se sont 2 agressions graves qui ont été recensées depuis le début de l’année et que sur certaines structures l’absentéisme pour maladie a quasiment doublé.

La CGT tient à rappeler que la violence en psychiatrie n’est pas une fatalité, que ce n’est pas un risque « acceptable » que l’on associe à une situation individuelle particulière. Nous ne devons pas la banaliser. Des effectifs suffisants, des équipes stables et formées, des projets de soins structurés sont déterminant pour contenir et apaiser les situations de crise.

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