Pas de panique, les hôpitaux vendéens coulent normalement !

Lettre ouverte à la population, à nos élus et à la presse :

Le 23 Mai 2022.

« …Nos établissements doivent faire face à de très grandes menaces… »

« …Des alertes ont été lancées depuis longtemps, sur le caractère intenable des contraintes qui pèsent sur les établissements, sur l’impact délétère à la fois pour les conditions de travail des personnels et pour la prise en charge des malades. Les réformes n’ont malheureusement pas permis d’enrayer ce processus de fragilisation… »

« … L’absentéisme et les difficultés de recrutement n’ont jamais été aussi élevés, nous obligeant à dégrader un peu plus nos organisations, et à fermer des lits… »

« … La période estivale s’annonce particulièrement difficile. Des fermetures importantes ne pourront être évitées. Nous devons nous y préparer et informer le public et les élus … »

Voilà où nous en sommes, en Vendée, de l’aveu même du directeur du Groupement Hospitalier de Territoire, dont nous rapportons ici les propos !

Alors que la CGT alerte depuis des mois les médias, les élus et les directions sur la crise qui se profile, nos directions découvrent au mois de mai 2022 que les politiques qu’ils ont accompagnées et mises en place vont détruire l’hôpital public !!!

NON, le COVID n’est pas la principale explication, même s’il a accéléré la catastrophe maintenant annoncée y compris par la Fédération Hospitalière de France (APM du 17 mai 2022).

Les faits sont têtus et s’imposent maintenant à tous, quel dommage que les arguments de la CGT n’aient pas été entendus plus tôt, quel temps de perdu !!!

Quelques exemples sur le département :

  • Au CHD une centaine de postes de soignants vacants, plus la moitié des postes d’urgentistes non pourvus. Plus de 80 de lits de fermés.
  • Aux Sables, à Luçon, à Fontenay, à Montaigu des urgences qui ferment au gré de la présence médicale.
  • Au CHS, une cinquantaine de postes de soignants vacants ainsi que la moitié des postes médicaux. 15 lits de fermés.
  • A Challans, une vingtaine de lits fermés et une trentaine de postes vacants.
  • A l’hôpital local de Noirmoutier, dégradation brutale, il manque maintenant 25% du personnel soignant.

Partout les soignants, les agents et les étudiants se questionnent sur leur avenir, sur leur départ, cherchent à protéger leur santé quand leurs conditions de travail deviennent intenables.

De plus dans ce contexte de pénurie exceptionnelle, la multiplication des arrêts maladie accentue la gravité de la crise.

Cette situation expose la population à de réels dangers, y compris pour les urgences vitales !

Cette dégradation ne résulte pas d’une fatalité, c’est le résultat d’une politique de santé qui, depuis des années, détricote le service public. C’est un choix politique !

La France n’a jamais été aussi riche, le gouvernement doit faire le choix de privilégier notre santé.

 

Nous ne devons pas nous résigner à des soins au rabais !

 

Les mesures revendiquées par la CGT pour sauver l’hôpital :

  • Une augmentation immédiate de 10% du point d’indice.
  • La stagiairisation de tous les contractuels de plus de 3 mois.
  • Le respect du droit au repos et a une vie sociale et familiale.
  • La reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.
  • L’abandon des politiques comptables qui n’ont jamais pris en compte les besoins de la population et la santé des agents.
  • Une réforme radicale de la gouvernance de l’hôpital qui redonne une place centrale aux professionnels de terrains, médecins, paramédicaux et agents.
Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.