- Pour preuve, les projets de fermetures, fusions, relocalisations de structures extérieures vers le site du CHS qui sont à l’étude. Ne nous trompons pas toute fermeture temporaire deviendra définitive (cf. Sud Vendée) et signera une plus grande difficulté d’accès aux soins pour les Vendéens ainsi qu’ une pression accrue sur les services maintenus !
C’est un grand bond en arrière ! Retour vers la psychiatrie asilaire !
La cohérence du secteur de psychiatrie a cédé à force de restrictions, de baisses de moyens. De fait, l’accompagnement de proximité jadis effectué depuis les CMP n’est plus. La conséquence directe est l’embolisation de nos unités admissions, des CMP, des services d’urgence du CHD. Le patient n’est plus vu comme une personne globale (bio/psycho/social) mais comme un individu avec des symptômes. Il n’est plus question de prévention et de suivi mais de gestion de crise.
Lors du dernier conseil de surveillance, après l’alerte lancé par la seule CGT, le constat est unanime, partout les services et les agents sont au bord de la rupture que ce soit en intra ou en extra hospitalier.
Malgré ce constat l’ARS et notre direction s’obstinent et s’autopersuadent* que les solutions qui nous ont emmenées là où nous sommes peuvent constituer une réponse.
Comment peut-on encore croire que quelques équipes mobiles intersectorielles et hyperspécialisées suffiront à remplacer le maillage du secteur ?
La CGT revendique :
- Une suspension de tous les nouveaux projets, l’urgence est à renforcer l’existant pour lui permettre de retrouver sa cohérence et de remplir ses missions de secteur.
- Exigeons la création de deux postes d’infirmiers minimum par CMP.
- Exigeons le renforcement des équipes d’HTP , de jour comme de nuit, y compris dans le médico-social (MAS, USLD).
- Pour retrouver l’attractivité exigeons :
- L’augmentation du point d’indice de 10% tout de suite ce qui concernera l’ensemble des agents, administratifs, techniques et soignants.
- Le respect de la réglementation du travail, du droit au repos (à ne pas être rappelé chez soi). Des conditions de travail dignes, et qui préservent notre santé.
*Définition du Larousse => s’autopersuader (verbe pronominal) : « se convaincre soi-même jusqu’à s’intoxiquer psychologiquement ».