Le système de santé Vendéen au bord de la rupture !

 

Communiqué de presse CGT Santé 85 :

CGT centre hospitalier de Cahors | Cgt Hopital Cahors

Le système de santé Vendéen au bord de la rupture !

Vivre en Vendée va-t-il devenir risqué ?

Aurons-nous toutes les chances d’être correctement soignés en Vendée en 2022 ?

Le risque d’une réelle perte de chance est manifeste !

 

Sur toute la Vendée l’accès aux soins est dangereusement altéré par le manque de personnel à tous les niveaux.

Les conditions de travail et de rémunération font fuir les éventuelles recrues que ce soit les personnels soignants (médicaux et non médicaux), éducatifs, techniques et administratifs.

 

Etat des lieux :

Les urgences de Luçon fermées la nuit, celles des Sables et de Montaigu fermées périodiquement, et récemment un week-end en pleine vacances scolaires !

Au CHD multisite, 22 lits en soins longue durée (USLD), 14 en soins de suite (SRR), 16 en médecine sont fermés par manque de personnels et de médecins.  Le Pont rouge a accueilli les lits de Luçon sans personnel supplémentaire. Il manque 16 urgentistes (40 sur toute la Vendée). Les agents sont sollicités pour multiplier les heures supplémentaires alors qu’ils sont déjà épuisés par une charge de travail démesurée.

A Challans, 10 lits de médecine sont fermés depuis un an, les fermetures ponctuelles se multiplient. Les urgences tentent de fonctionner mais le font très souvent avec un seul médecin et donc sans SMUR (Service Mobile d’Urgence Réanimation). En psychiatrie, l’hôpital de semaine est fermé depuis un an.

Aux Sables, le SMUR ne fonctionne plus qu’au gré des présences médicales aléatoires, c’est 45 000 Vendéens qui sont difficilement éligible à ce service d’urgence. C’est le SMUR de la Roche Sur Yon (lui-même débordé !) qui dans ces périodes intervient uniquement pour les situations les plus urgentes.

A Luçon, le SMUR est supprimé depuis plusieurs mois à partir de 23h, sans perspective de réouverture. L’Unité de Soins Longue Durée (USLD) a été transférée le site de la Roche. Les démissions se multiplient, toutes les semaines des agents quittent l’hôpital, les recrutements ne se font pas.

Au CHS Mazurelle, la moitié des postes médicaux sont vacants, et les recrutements de soignants sont à la peine, des fermetures sont maintenant à craindre. Les délais d’accès aux soins sont de plusieurs mois, voire d’un an en psychiatrie infantile !

De grandes difficultés voire l’impossibilité de consulter un médecin généraliste, 7800 yonnais n’ont actuellement pas de médecin traitant, 5000 sur les sables.

Concrètement de nombreux Vendéens ne peuvent plus avoir accès aux soins même les plus essentiels.

Hôpitaux, EHPAD, structures médico-sociales partout le personnel manque et les restrictions d’activité voire les fermetures sont envisagées. Non seulement nous avons de grandes difficultés à recruter, mais de plus en plus de professionnels quittent nos structures voire quittent le métier.

Plus dramatique encore les étudiants fuient nos professions !

 

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Le gouvernement analyse, cherche à comprendre, la CGT se propose de l’aider !

  • Depuis au moins vingt ans la pénurie médicale est annoncée et prévisible. Les gouvernements successifs sont restés dans le déni et ont misé sur une baisse de l’offre de soins supposée générer une baisse des besoins. Les politiques d’austérité imposées à l’hôpital nous ont mené là où nous sommes !
  • Dans notre département, l’augmentation de l’activité en lien avec l’évolution démographique et la baisse des moyens, la charge de travail qui pèse sur les équipes est devenue insupportable : démotivation, perte de sens, démissions, sont maintenant un lieu commun.
  • Perte de la reconnaissance de la pénibilité : pour de nombreux soignants, l’âge de départ à la retraite est repoussé de 7 ans. C’est énorme, inconcevable et souvent impossible pour des agents qui travaillent en 2 voire en 3/8, en journée de 12h, les week-end, avec un impact physique et psychologique important.
  • Une perte de 25% du pouvoir d’achat en 20 ans, comblé pour moitié seulement par le Ségur, qui signe par la même un allongement significatif de nos durées de carrière. Sans compter que de nombreux métiers ne sont pas concernés par ces évolutions.

Les solutions préconisées par CGT :

    • Des signes forts doivent être envoyés pour retrouver de l’attractivité et fidéliser les agents.
    • Une revalorisation de 10% du point d’indice qui touchera équitablement toutes les catégories professionnelles.
    • Titularisation massive de nos trop nombreux CDD, on peut faire jusqu’à 6 ans de contrat dans la fonction publique hospitalière !
    • Passage des indemnités de week-end à 150€ (au lieu de 47€ !), d’heure de nuit à 2€ (au lieu de 1,07 € !)
    • Rémunération des étudiants paramédicaux comme tous les alternants. Actuellement ils sont indemnisés uniquement quand ils sont en stage à hauteur de 1,03€ à 1,7€/h !
    • Création massive de postes et de lits.
    • L’Hôpital doit se projeter en termes d’objectifs de soins et de réponses aux besoins de la population et non plus satisfaire à des impératifs comptables et budgétaires. Il est essentiel de remettre l’humain au centre des préoccupations de la fonction publique hospitalière.
    • Redonner la disponibilité matérielle et psychique qui nous permettra de retrouver nos valeurs soignantes et du sens à notre travail.
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