La CGT écrit aux Députés et Sénateurs de Vendée.

Mesdames et Messieurs,

Nous souhaitons vous alerter sur la dégradation importante de la capacité de l’EPSM Georges Mazurelle à répondre au besoin de soin croissant de la population.

En effet, la démographie médicale va être sérieusement impactée car au moins 7 départs sont ou vont être actés dans l’année dont 4 en pédopsychiatrie qui se voit dans le même temps imposer une profonde réorganisation.

Un sous-effectif médical chronique existe depuis des années, mais aujourd’hui il se monte à plus de 20 postes sur l’ensemble de l’établissement. Les conséquences de ces départs font craindre un effet de seuil avec le risque de voir les médecins restant se questionner sur leur charge de travail devenue insupportable, au point d’envisager de quitter l’hôpital.

Qui plus est, cette année sur le département au moins 3 psychiatres libéraux doivent partir en retraite, et adressent ou vont adresser leurs patients aux Centres médico-psychologique (CMP).

Les CMP qui sont des structures de proximité, destigmatisantes, dont la vocation première est d’aller vers les patients, manquent cruellement eux aussi de moyens et ne peuvent plus remplir leur rôle.

À cela, s’ajoute la même problématique du côté des paramédicaux. On dénombre environ 50 postes vacants faute de recrutements possibles. Un hôpital sans médecins, sans infirmières, sans aides-soignantes ça n’existe pas ou sauf à faire venir des intérimaires qui grèvent lourdement le budget.

Faut-il attendre la perspective de fermeture de service pour agir ?

Enfin cette dégradation de l’offre de soin intervient dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons qui a un impact très fort sur la santé mentale des adultes, des enfants et des adolescents. Pour ces derniers, on évalue l’augmentation des demandes entre 30 et 40%.

Par ailleurs, les partenaires du social ou du médico-social sont eux même en grande difficulté, entre autre l’aide sociale à l’enfance qui est en demande de soutien pour des jeunes en grande souffrance.

La CGT Mazurelle dénonce, depuis des années, des politiques de santé d’austérité qui ont, peu à peu, sapées l’attractivité des hôpitaux publics que ce soit à cause de rémunérations indignes ou de conditions de travail qui se sont dégradées avec la baisse des moyens humains. Les hôpitaux sont maintenant pilotés avec une approche prioritairement comptable qui rend le dialogue impossible ou très compliqué avec les soignants. Ces derniers perdant ainsi le sens même de leur travail et de leur motivation professionnelle.

Il y a urgence à mobiliser tous les moyens nécessaires pour renforcer la seule institution du département capable de donner une réponse adaptée en termes de soins psychiques.

Le problème de la démographie médicale est ancien, connu depuis très longtemps mais rien n’a jamais été anticipé pour le corriger.

L’accès au soin pour la population, dont les délais sont déjà très longs, va devenir intolérable. Concrètement des Vendéens n’ont déjà plus accès aux soins notamment en pédopsychiatrie.

De votre place, Mesdames, Messieurs, quelles actions pensez-vous mener, quelles perspectives crédibles proposez-vous aux Vendéens, jeunes et adultes pour qu’ils aient accès sans discrimination aucune à des soins dignes de ce nom ?

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