47% de grévistes hier, c’est un succès permis par la mobilisation de l’ensemble des agents de l’hôpital !!

Ils ne pouvaient plus attendre !!!

 Hier, pour la journée du 8 avril, plus de 60 agents de Vendée Terre et Vendée Océan ont voulu se réunir pour dénoncer les conditions de travail insupportables qui sont les leurs depuis des mois, voire des années, dans certaines unités.

Aux cris de « la pédo en danger » avec banderoles et slogans, le cortège s’est avancé jusqu’aux bâtiments administratifs ou un dialogue authentique a pu se tenir avec la direction.

La CGT qui porte depuis des mois cette problématique, tient à remercier tous les participants pour leurs témoignages.

Le Directeur a rappelé :
  • Les propositions faites suite au dernier Danger Grave et Imminent (déclenché par la CGT)
  • Les difficultés actuelles de recrutements pour les paramédicaux (30 postes vacants de paramédicaux sur le CHS.)
  • Les mesures salariales actuellement en discussion visant à rendre la rémunération des contractuels plus attractive (négociations initiées par la CGT)
  • Sa volonté d’inscrire l’hôpital dans une dynamique de projets pour donner envie d’y rester ou de venir y travailler.

Plusieurs collègues vont alors s’exprimer pour dire à la fois la violence de leur quotidien et leur angoisse avant la prise de service : « quand j’arrive au travail mon seul objectif est d’en ressortir entière…physiquement… parce que psychiquement c’est pas possible…»

S’entend également :

  • La nécessité de repenser le soin, de donner aux jeunes professionnels le temps de se former en étant accompagné, sans être, comme c’est le cas aujourd’hui, lâchés sans soutien dans les groupes d’enfants et culpabilisés quand ils sont en difficultés.
  • La nécessité primordiale de préserver et de renforcer les équipes : les nouveaux projets ne sont pas une réponse à tout et comme dit une collègue « le nouveau projet c’est de privilégier l’ancien ».
  • L’impression de ne jamais être entendu et que les décisions sont prises sans aucun dialogue ni concertation.

Le Directeur évoque alors la venue prochaine de M. DELION qui rencontrera les soignants, la nécessité urgente d’un projet médical commun qu’il appelle de ses vœux. Il propose également une rencontre prochaine avec une délégation de soignants.

La CGT dénonce et continuera à dénoncer les violences insupportables qui n’ont que trop duré et qui, au-delà de la pédopsychiatrie, interrogent tous les professionnels de l’établissement.

Nous proposerons donc, en concertation avec les pôles de psychiatrie adultes, autant de journées d’action que nécessaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous relayons, d’ores et déjà, l’expression des revendications transmises par les soignants de pédopsychiatrie :

 

 

« Les soins en pédopsychiatrie, qui se dégradent, nous ont amené à nommer les choses dans des courriers en ce début d’année … L’absence de réponse nous questionne sur la considération que vous avez pour nous soignants ?

  • De nouveaux projets en perspective (équipe 7j/7, équipe mobile …) sans projet médical et au détriment d’une consolidation des équipes de soin actuelles
  • Nécessité d’une cohésion de soin avec un projet médical clair et nommé pour chaque Pôle
  • Renforcement des équipes actuelles et préservation de notre savoir-faire (penser les soins, temps de réunion et de clinique nécessaire, formation continue …)
  • Préserver une psychiatrie de prévention (différent des HDJ de crise)
  • Contre une psychiatrie rentable et quantifiable. Ecoute, parole, réassurance, soins relationnels non quantifiables
  • Contre une maltraitance institutionnelle. Moins de temps auprès du patient = plus de contentions et de médicaments = besoin de sécurité fondamental pour l’enfant non reconnu = valeurs du soin en pédopsychiatrie perdues
  • Lutter contre la désertification des professionnels qualifiés et respect des pratiques professionnelles
  • Contre le remplacement des médecins par des psychologues ou IPA
  • Contre le remplacement des infirmiers par des aides-soignants, par des psychomotriciennes ou des ergothérapeutes. A chacun ses compétences et sa formation qui s’appuie sur des ressources différentes : la pyramide des besoins selon A. Maslow et les besoins fondamentaux de V. Henderson pour les infirmiers. Les soignants sont complémentaires mais non interchangeables.
  • Pour être de bons soignants, il faut du temps
  • Du temps pour mettre de la théorie sur nos pratiques
  • Du temps pour accompagner nos jeunes collègues mais aussi pour encadrer les étudiant(e)s infirmier(e)s et éduc’
  • Pour bien soigner, il faut des locaux non dégradés »
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