Rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté

 

COMMUNIQUE DE PRESSE :

Rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté

A l’occasion de la sortie de ce rapport la CGT Mazurelle tient à rappeler l’engagement sans faille de l’ensemble des agents pour tenter de maintenir des soins les plus humains possibles. Mais comment faire avec si peu de moyens paramédicaux et médicaux ?

Depuis des années la CGT Mazurelle dénonce un manque criant de personnel que l’on peut, à ce jour, estimer à minima à 150 soignants. Ni l’ARS, ni nos directions successives n’ont entendu nos multiples alertes car ils ont toujours estimé que nos problèmes étaient d’abord liés à une organisation perfectible, ce qui a été le prétexte, au fil des années, pour imposer des économies sur la masse salariale. A cette insuffisance chronique s’ajoute un déficit de recrutement laissant de nombreux postes vacants depuis plusieurs mois.

Ça suffit, le mépris a assez duré ! les patients et les agents n’ont que trop souffert de cette situation !

A cette pénurie vient, depuis peu, s’ajouter une réforme de la réglementation de l’isolement et de la contention dont la rigidité augmente encore la pression et la charge de travail administrative au détriment du soin.

La législation et la Société sont à l’origine d’injonctions paradoxales qui s’imposent et se multiplient dans les soins en psychiatrie : mettre en œuvre des soins sans consentement, garantir le droit des patients et les libertés individuelles en toutes circonstances, sécuriser les soins, …  Tout cela sans tenir compte de la réalité des troubles psychiatriques dans leur diversité et sans les moyens adaptés pour y faire face. L’équation devient impossible à résoudre.

L’ensemble des soignants n’aspire qu’à redonner du sens à leur pratique professionnelle, en privilégiant l’apaisement psychique par la relation. Les agents n’ont pas d’autre volonté que de respecter les droits des patients. Ils souhaitent poursuivre l’histoire de notre hôpital qui, rappelons-le, a été à l’avant-garde de l’ouverture vers la cité en s’appuyant sur le secteur de psychiatrie.

Il appartient à nos tutelles de nous rendre les moyens de cette humanité.

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