TOUS EN GREVE LE 8 AVRIL !

Le temps d’échange proposé aux agents le 19 mars et les rencontres qui ont suivies ont fait remonter les nombreuses craintes et inquiétudes des collègues issus de l’ensemble des services du CHS.

En voici les points forts :

Augmentation de la charge de travail due a :

  • L’impact de la COVID, augmentation du nombre d’admissions et du nombre d’isolements septiques.

  • La suppression des 15 lits du sud Vendée favorise l’utilisation systématique et permanente des lits blancs pour lesquels les équipes ne sont pas dimensionnées.

  • L’apparition de nouveaux traitements au bénéfice des patients non hospitalisés nécessitent néanmoins une présence médicale, ce qui contraint régulièrement de les réaliser en hospitalisation complète augmentant ainsi la charge de travail des équipes soignantes et hôtelières.

  • Par manque d’effectif, l’indisponibilité des soignants impose trop fréquemment l’usage de la contention et de l’isolement au détriment du soin relationnel et de la contention psychique.

Cela est vécu comme une perte de sens et heurte profondément les valeurs soignantes des équipes.

D’autre problèmes sont évoqués :

L’attractivité mise en cause du fait de rémunérations insuffisantes, de conditions de travail qui peuvent devenir insupportables, de plannings instables et intenables ce qui provoque dans certains services un turn over de personnel très préjudiciable à la continuité des soins.
Il est redit également qu’en psychiatrie les soignants ne sont pas interchangeables (identification et référence soignants/patients), que des soignants en danger ou insécurisés ne peuvent pas être contenants pour les patients enfants ou adultes.
Des agents expriment un mal-être voire un traumatisme psychique en lien avec une augmentation intolérable des actes de violence.
Les professions elles non plus, ne sont pas interchangeables et les projets expérimentaux à venir qui envisagent le remplacement des infirmiers, faute d’en trouver sur le marché du travail, suscitent beaucoup d’inquiétudes.
Il est rappelé l’importance de respecter les décrets de compétences et les prérogatives de chaque profession.
Enfin, en pédopsychiatrie notamment, s’exprime un besoin impérieux de repenser le soin, collectivement, pour redonner un sens commun et partagé entre toutes les catégories professionnelles.
Nous avons entendu un appel pressant à un dialogue interprofessionnel qui apparait comme un préalable indispensable pour sortir des situations de violence qui s’amplifie de mois en mois.
Sans cela tous les projets de réorganisation ne seront ni compris ni portés par les soignants.

Nous ne manquerons pas d’apporter tous les détails dont vous nous avez fait part dans les prochaines instances.              

                                                                                         

Fort de ce constat, la CGT Mazurelle appelle à un mouvement de grève et de mobilisation.

 

LE JEUDI 8 AVRIL

Avec un rassemblement à 14 h à l’accueil

Il est donc indispensable que l’ensemble du personnel se mobilise pour faire entendre notre inquiétude et notre souffrance.
Pour la CGT Mazurelle, si l’affectation de 5 postes de psychologues et de nouvelles expérimentations sont des avancées notables cela demeure nettement insuffisant, il est indispensable :
  • D’augmenter l’effectif minimum d’au moins un poste d’infirmier par unité d’hospitalisation temps plein de jour comme de nuit.

  • D’augmenter l’effectif infirmier des CMP d’au moins un poste.

  • De ré ouvrir 15 lits d’hospitalisation complète pour les patients du département de la Vendée.

Par ailleurs, la CGT souligne l’importance de mettre l’accent sur les conditions de travail pour l’ensemble des agents dans un soucis d’attractivité et de fidélisation.

Il est plus que jamais essentiel de prendre soins de ceux qui soignent.

Plus largement, pour la CGT il est indispensable :
  • Revaloriser et unifier les rémunérations de tous les personnels, afin compenser les pertes subies depuis 20 ans (-25%). En attendant et bien qu’insuffisants, les 183€ doivent être attribués à tous (MAS, MDA, Blanchisserie)

Concernant les contractuels, il est primordial :
  • Qu’ils soient rémunérés sur la même base que les fonctionnaires (grille PPCR).

  • Que l’ancienneté soit intégrée dès le premier mois.

  • Que la stagiairisation soit mise en place dans un délai d’un an maximum (CDD de 6 mois renouvelable 1 fois).

  • Que le non-paiement des primes Veil et Aide-soignante soit compensée.

 

Non, travailler en psychiatrie ne se limite pas aux actes que l’on peut coter !

L’essentiel est ailleurs.

Soignants en danger = patients en danger

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