Pas de doute, le gouvernement CASTEX poursuivra la politique de ses prédécesseurs : chantage à l’emploi, allongement du temps de travail, baisse des salaires avec la mise en œuvre « d’accords de performance », le gouvernement met en avant son arsenal pour détruire massivement les emplois, les droits des salariés et leurs conquis sociaux.
Depuis le mois de juin de nombreux secteurs sont en lutte. Dans la santé, les soignants entendent bien montrer leur détermination dans la prise en compte de leurs revendications. De nombreux mouvements dans les hôpitaux souvent portés par la seule CGT ainsi que la place des soignants pendant la crise COVID ont mis le gouvernement sous pression. Même si des revalorisations à hauteur de 180 euros nets/mois ont finalement été validées, cela ne comble pas les pertes cumulées depuis 15 ans (25% du pouvoir d’achat).
Les signataires du Ségur ont signé un chèque blanc au gouvernement, qui n’a mis que des orientations très minimalistes sur la table en termes de moyens humains et matériel. Mais qui en a profité pour imposer flexibilité, et fragilisation de nos conditions de travail.
Aucun signe de remise en cause de la politique de destruction du service du public, de fermeture d’hôpitaux et de services, de lits.
Bien au contraire puisque le décret permettant « d’accompagner les fonctionnaires en cas de suppression de poste » (ce qui revient à organiser le licenciement des fonctionnaires) dans les tuyaux depuis 34 ans ! Vient d’être publié !
Tout est fait pour livrer sur un plateau notre activité au secteur privé, et s’il fallait une confirmation de plus, nous dépendons entre autres maintenant du « ministère de la transformation et de la fonction publique… »
Les crises se succèdent et toujours les mêmes réponses, allègements de charges pour les entreprises, allègements d’impôts pour les financiers et toujours aucunes contraintes et aucun résultat en termes d’emploi et de résorption des inégalités sociales. Les exemples sont criants : un plan de 15 milliards pour l’aéronautique et AIRBUS qui envisage 17 000 licenciements….
Gageons que tous ces milliards donnés au privé se transforment rapidement en exigence d’économies pour le public.
La CGT met tout en œuvre pour faire basculer le rapport de force, sans luttes, sans mouvement pas d’avancées sociales et pas de Ségur.