La Fédération Santé Action Sociale, sous l’impulsion de sa commission nationale psy CGT appelle à une journée de grève et de mobilisation le 14 mars 2019 pour dénoncer les difficultés à soigner dignement et humainement en psychiatrie.
La psychiatrie est en grande souffrance :
Manque de moyens, sous effectifs chroniques, précarité exponentielle, CDD, externalisation maximale des fonctions supports, fermetures de lits, fermetures de services, regroupements de structures.
Une déshumanisation des soins est à l’œuvre, nous refusons la régression en cours de nos pratiques soignantes en psychiatrie :
- Patients et soignants réduit à des objets comptables,
- Les soins réduits à un diagnostic, à un traitement médicamenteux et à des injonctions (réhabilitation psychosociale, éducation thérapeutique, case management)
- Disparition du temps de la rencontre avec le patient, perte des outils de la psychothérapie.
Notre conception du soin en psychiatrie nécessite du temps, de l’écoute, et de l’accompagnement du patient et de son entourage par une équipe spécifiquement formée. La psychiatrie ne doit pas être limitée aux seules dimensions somatique, pharmacologique, neuro-biologique, cognitivo–comportementaliste mais doit conserver l’apport de toutes les sciences humaines.
Les GHT ne font que coordonner et orchestrer la casse de l’hôpital et des services de psychiatrie publique. Ce ne sont pas les 50 millions d’euros alloués par notre ministre et déjà ponctionné sur des budgets hospitaliers (ex : 10 Millions en moins pour le Vinatier !), la nomination d’un secrétaire d’état pour la psychiatrie, qui vont résoudre les problèmes de la psychiatrie.
Nous ne demandons pas l’aumône mais de vrais moyens pour soigner l’humain !
Cette journée du 14 mars s’inscrit dans la continuité des actions menées par la CGT (Septembre 2017, Journée nationales de la psychiatrie Mars 2018 et du 15 novembre 2018). C’est une étape majeure pour les actions à venir, y compris celles menées par des collectifs d’usagers et de professionnels ainsi que pour la préparation des états généraux de la psychiatrie.
Une convergence des luttes s’amorce, la CGT doit y jouer un rôle moteur, pour nos patients, pour nos collègues, et exiger :
- Une mise en procès des dispositifs actuels d’évaluation des « bonnes pratiques »,
- Des budgets suffisants pour fonctionner et soigner dignement la population
- L’arrêt des fermetures de lits et de services
- La titularisation de tous les postes en CDD
- Une formation spécifique pour les personnels infirmiers et paramédicaux et internes
Tous ensemble, mobilisons-nous pour le 14 mars dans nos territoires et nos hôpitaux
Soyons acteurs de notre quotidien professionnel.