Une rentrée sous extrême tension !!
Le CHS vit une période de désaffection importante se traduisant par la fuite de nombreux pédopsychiatres et psychiatres. Les répercutions en terme de conditions de travail et de réponse aux besoins de la population, ont déjà pour conséquences une dégradation de la qualité et de l’accès aux soins. Que va-t-il advenir des patients des pôles Bocage, littoral 2 et Vendée Terre ???
De même, pour les professionnels non médicaux, le risque de départ et les difficultés de fidélisation sont inquiétantes, bien qu’on nous dise que des solutions ponctuelles et partielles ont été apportées. Pour la CGT, le recrutement « quoi qu’il en coute d’intérimaire » ne répond pas à l’impératif de la continuité des soins en psychiatrie.
Non, les soignants ne sont pas interchangeables !
La réalité s’impose, l’hôpital n’est plus attractif, nos conditions de travail ne permettent plus de stabiliser les agents, les structures, les soins.
Et les banderoles sur la plage n’y changeront rien !!
On ne vient pas travailler à l’hôpital pour faire du surf, mais parce que qu’on y constate que les valeurs de la fonction publique apportent un réel plus aux soins, que les conditions de travail et de rémunération sont en phase avec les aspirations personnelles.
Concernant la rémunération la CGT Mazurelle a porté et obtenu l’amélioration des salaires des contractuels, c’est un premier pas qui doit être soutenu par une politique de stagiairisation plus offensive, nous y veillerons.
La CGT en lien avec le Printemps de la Psychiatrie appel à un mouvement de grève le 28 septembre.
Ségur des insuffisances et des injustices dont l’hôpital se serait bien passée !
Pour les titulaires, si les différentes mesures du Ségur ont permis de rattraper environ la moitié de la perte de salaire accumulée sur 20 ans, cela se fera au détriment des carrières. En effet, le reclassement prévu au mois d’octobre validera la perte d’une partie de votre ancienneté dans l’échelon, mais aussi un rallongement significatif des durées de carrière, rendant l’accès aux échelons ultimes souvent impossible. Tout ceci dans le but d’accompagner un allongement de la durée des cotisation retraite. Sans compter que nombre de professionnels ne seront pas concernés par les évolutions de grilles réservées aux soignants. Rien pour les administratifs, pour les techniques, les socio-éducatif, les psychologues, les AMP, les préparateurs en pharmacie, les AMA…
Par ailleurs, ces augmentations nettement insuffisantes sont associées à :
- La diminution du temps de repos quotidien (facilitation du passage aux 12h),
- L’ouverture de la possibilité d’annualiser le temps de travail,
- La mise en place d’un forfait jour pour les cadres
- La contractualisation des heures supplémentaires.
Enfin dans cette situation de rupture se profile pour l’hôpital psychiatrique une réforme du financement (au 1/01/22) qui sonne le glas de la psychiatrie de l’accompagnement et de la prévention. L’hôpital ne devant à terme plus s’occuper que de la crise, que l’on monte en exergue et que l’on valorise en créant des structures spécialisées. Il ne s’agit plus que de proposer une réponse visible au faits divers et aux phobies sociales. Les patients dit « chroniques » seront les principales victimes de cette réforme comme l’écrit P. Delion le 10 aout 2021 « L’expérience nous montre chaque jour davantage que les patients chroniques de la psychiatrie sont abandonnés au social et au médico-social, souvent seuls chez eux ou dans des situations peu enviables, clochardisés pour les plus en déshérence, ou emprisonnés pour les plus violents ».
Pour la CGT Mazurelle, plus que jamais il est essentiel de mettre la notion de service public de psychiatrie au centre de nos projets et orientations, pour ne pas se laisser happer par les sirènes de la valorisation, de la comptabilisation. C’est en s’appuyant sur le secteur de psychiatrie, que nous resterons centré sur le soin, la prévention et l’accompagnement des patients.