Ce gouvernement conclut ce que les précédents avaient initié : ainsi
le décret concernant l’inscription automatique à l’Ordre National des
Infirmiers et des pédicures-podologues, publié le 12 juillet 2018, est
entré en vigueur le 13 juillet 2018.
Le Ministère de la Santé devrait regarder où il met les pieds et prendre en compte la colère des professionnel.le.s. Mais il s’en moque comme il se moque de la situation des personnel.le.s dans tous nos établissements, qu’ils soient publics ou privés.
Son seul souci : mettre au pas les professions paramédicales, notamment les infirmier.e.s et museler toute velléité de révolte. Et mettre en place un interlocuteur conciliant pour faire passer sa politique.
La cotisation à l’ordre est donc devenue obligatoire, voici poindre un nouvel impôt !
Pourtant, la situation des infirmier.e.s est loin d’être florissante.
Rappelons qu’elles ils sont parmi les plus mal rémunéré.e.s des pays de l’OCDE : 5% de moins que le salaire moyen national ce qui placent les infirmiers français à la 26ème place sur 29.
Pour l’ensemble de la profession, la situation se dégrade compte tenu de la perte de la notion de pénibilité, du recul inadmissible de l’âge de départ à la retraite, de la dégradation des conditions de travail, du manque de considération salariale au regard des compétences.
La précarité devient la norme tant les établissements sanitaires usent et abusent des CDD pour ajuster les budgets et des rappels sur repos afin de pallier la pénurie
de personnel.
Pour les salarié.e.s de la fonction publique hospitalière s’ajoutent la mise en place du jour de carence lors d’un arrêt maladie et le gel du point d’indice.
Sur tous ces sujets, l’Ordre National des Infirmiers se tait et le silence est assourdissant. Il ne sait que réclamer sa «taxe» pour pouvoir fonctionner sur le dos des salarié.e.s.
C’est la réponse du gouvernement, totalement inadaptée, aux difficultés rencontrées actuellement.
L’Ordre National des Infirmiers a largement fait preuve de son inutilité sur la question de la reconnaissance de la pénibilité, sur l’amélioration des conditions de
l’exercice professionnel et sur le sujet des effectifs minimaux de soignant.e.s dans les services. Il ne résout rien ! Il est là pour nous soumettre. Il revendique d’être le seul représentant de la profession auprès du gouvernement alors qu’il est largement rejeté par tous depuis sa création.
En 2010, en Vendée ; 11% des infirmiers du public, 20 % des libéraux et aucun salariés du privé n’avait voté !
Le Ministère de la Santé et certains responsables de la DGOS préfèrent regarder ailleurs en légalisant un véritable racket sur le
dos de l’ensemble des professions paramédicales.
La CGT rappelle son opposition totale aux lois portant création des ordres paramédicaux.
Le moyen le plus sûr de favoriser l’unité des salarié.e.s et de dissuader le gouvernement d’adopter des mesures répressives.
c’est encore de voter et d’adhérer à la CGT.
Concrètement les administrations ont jusqu’au 1 octobre pour divulguer vos coordonnées à l’ordre en vue d’une inscription temporaire.
Vous pouvez interpeller notre direction concernant la sécurité de la transmission de vos personnelles en utilisant ce courrier : lettre_type_refus_coordonnees_personnelle
N’hésitez pas a nous contacter.