Ségur, un faux bon accord !

Le gouvernement impose une réponse dans des délais incompatibles avec le fonctionnement d’un syndicat démocratique. La CGT a demandé le recul au 20 juillet de la date de réponse à ce protocole. 
Ce protocole est une étape majeure et doit recueillir l’avis de chaque syndiqués, comment pourrait-il en être autrement ? 
Manifestement le gouvernement et les autres syndicats n’ont pas la même conception de la démocratie  que la CGT
Pendant tout le Ségur la CGT première organisation syndicale de la branche a été le moteur de l’élévation des revendications, sans l’action des négociateurs CGT nous serions loin de ce qui nous est proposé.
Le gouvernement impose la fin des négociations après seulement 3 réunions, pour permettre au président de faire des annonces le jour de la fête nationale. 

A ce jour, le protocole prévoit entre autre : 

  • Une revalorisation de 90€ en septembre et 93€ en Mars très loin de 300€ minimum pour atténuer les pertes de salaires accumulées. 
  • Aucune évolution prévue des pensions de retraites, rien sur la prise en compte de la pénibilité.
  • Aucune revalorisation pour les travailleurs sociaux ni pour le médico-social hors EPHAD, rien non plus pour le privé non lucratif,
  • Revalorisation des grilles de certaines professions, prévue mais sans budget fléché, ni de dates de mise en place. A noter que les syndicats « réformateurs » ont imposé que seuls les signataires de l’accord pourraient négocier les futures grilles. Dans le sillage du PPCR, nous pouvons être inquiets !
  • Inclusion d’une part variable dans la rémunération, valorisation de l’engagement collectif…
  • Evolution de la formation professionnelle sans aucune enveloppe dédiée, rien pour les VAE, l’apprentissage. Encore moins pour un grand plan de formation permettant à chaque agent de gravir un niveau de qualification au cours de sa carrière (revendication CGT)
  • Organisation du travail : On  fait  de  l’organisation  du  travail  un  chantier essentiel  de  la  refondation  de  la  fonction  publique. Cela en dit long sur les intentions du gouvernement quant  à  la  remise  en  cause  du  droit  des  agents.  La volonté  du  gouvernement  est  bien  de  récupérer  en termes de flexibilité du temps de travail ce qui aura été donné sous forme de revalorisations salariales.
      • Passage d’un repos quotidien de 12h à 11h afin de permettre la mise place d’horaire en 12h,
      • Annualisation du temps de travail, assouplissement des 35 h,
      • Possibilité de contractualisation des heures supplémentaires mais sans évoquer leur niveau de rémunération,
      • Possibilité d’extension du forfait jour au non cadre,
  • Évocation de créations de postes mais sans l’acter dans le protocole (ni le financer), ce qui pourrait faire au maximum 3 agents par établissement….
  • Revalorisation de la monétisation des CET. Ces derniers n’ont pas lieu d’être si la rémunération est suffisante et s’il y a suffisamment de personnel. Cependant la valeur de ces jours ne devrait pas être inférieure aux salaires des agents concernés, ce ne sera pas le cas.
  • Évocation de la résorption de l’emploi précaire mais sans mesure contraignantes, ni financement,
  • Développement du management dans l’encadrement, éloignement de toutes considérations soignantes.

Pour Mazurelle, il faut également prendre en considération les récentes recommandations de la chambre régionale des comptes que l’on va tenter de nous imposer et qui vont se surajouter aux mesures nationales :

  • Augmentation du temps de travail annuel
  • Remise en cause de l’attribution systématique de 28 jours de congés…….

 

La CGT que ce soit au niveau local ou au niveau national, lutte pour défendre vos intérêts et ceux du service public. 

Rejoignez-nous pour donner plus de poids à la CGT, et ainsi préserver et améliorer votre avenir professionnel.

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